Moments d’histoire

On ne peut qu'être fasciné par le mélange aléatoire de gènes qui, à travers les siècles et les générations, mènent à un individu. Pour  une personne de la onzième génération en terre d’Amérique, comme l’auteur de ces lignes, il aura fallu la succession de 2046 ancêtres, hommes et femmes à parts égales, évidemment même si on doit encore le souligner. De ce nombre, ce n'est qu'un infime minorité, une dizaine, dont le patronyme est Doré, celui que je porte et qui m’a été transmis selon les règles légales en vigueur au fil du temps.

C’est donc dire que plus de 99 p. cent de celles et ceux qui ont contribué par leurs gènes à mon existence sont ignoré-e-s, ou mal connu-e-s quand on les regarde par le lunette généalogique. Il y a un intérêt à fouiller les "moments d'histoire" des autres branches de l’arbre généalogique familial, les "alliés" comme on les appelle parfois, et c’est ce dont cette partie du site de l’Association des familles Doré veut rendre compte. Ça passe d'abord par les femmes, et c'est pourquoi la premier personnage remarquable dans cette longue filiation, est ma grand-mère Blanche Lizotte-Doré.

On n'en est pas vraiment conscient, peut-être parce que le rythme des déplacements faisait en sorte qu'une famille restait sur place pendant quelques générations, mais les Canadiens-français se sont beaucoup déplacés en Amérique. Comme sans doute bien des familles, les ancêtres Lizotte-Doré n'ont jamais cessé de parcourir ce continent, d'est en ouest, du nord au sud, se mêlant  aux autres descendants des colons français, et se métissant aussi quand l'occasion se présentait.

Les articles qui suivent retracent les déplacements de certains des ancêtres de Blanche, depuis l'arrivée de certains d'entre eux en Nouvelle-France au milieu du 17e siècle en passant par les lentes migrations le long du Saint-Laurent, puis vers les régions non développées, comme le Domaine du Roy, et les tentations de l'exode vers l'Ontario et l'Ouest canadien, puis vers les États-Unis. 

Blanche est née en 1902, en Ontario, dans une famille canadienne-française et irlandaise, Lizotte-Holland, du côté de son père, comme on peut le voir ici Ascendance Blanche - Lizotte .

Et c'est dans la famille Gagnon de sa mère Ascendance Blanche - Gagnon qu'on retrouve des ancêtres amérindiens, algonquins et montagnais, et canadiens-français.

Arrivée au Lac-Saint-Jean à 17 ans, juste à temps pour enterrer sa mère Cécile Gagnon, elle y vivra toute sa vie adulte, donnant naissance à une descendance de 16 enfants, 55 petits-enfants, 40 arrières-petit-enfants, une trentaine d'arrières-arrières-petits-enfants. Ses descendants sont encore aujourd'hui au Saguenay-Lac-Saint-Jean, mais aussi partout au Québec, ailleurs au Canada, et même à l'extérieur du pays.

Les textes qui suivent présentent certains de ces "moments d'histoire" qui jalonnent la généalogie de Blanche Ida, Lizotte dit Lizette, Doré. Ils ont été rédigés par le soussigné, à partir de ses recherches personnelles dans les archives familiales ainsi que des dossiers laissés par son père Paul-Émile Doré, fils de Blanche, décédé en 2009.

Marc Doré, éditeur

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